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Radioactivité



Une radioactivité identique à celles des autres terroirs, sans danger pour l’irrigation ni pour la potabilisation

Deux stations officielles de mesures pour le suivi en continu de la radioactivité de l’eau du Rhône encadrent la prise d’eau du Réseau Hydraulique Régional: Vallabrègues en amont et Arles en aval.

Elles permettent, avec des études complémentaires conduites par l'IRSN à la demande de BRL, d'avoir une connaissance très précise de la radioactivité de l'eau du fleuve, dont une partie est mobilisée par le Réseau Hydraulique Régional.
 

1er constat : la radioactivité des eaux du Rhône est, pour une grande part, d'origine naturelle

La radioactivité naturelle provient d'éléments radioactifs naturellement présents dans les sols du bassin versant (potassium 40, uranium, thorium et leurs descendants: plomb 210,…) ou d'éléments radioactifs naturels, régulièrement produits dans l’atmosphère (le béryllium 7 ou le sodium 22 ainsi que, pour partie, le tritium et le carbone 14…).

La radioactivité naturelle de certains autres fleuves et rivières français (comme la Loire) est supérieure à celle du Rhône, du fait de la géologie des terrains traversés.


2ème constat : les radionucléides artificiels ont fortement diminué au cours des 20 dernières années 

Les études réalisées par l'IRSN montrent que les radionucléides artificiels contenus dans les matières en suspension transportées par le Rhône sont 10 à 100 fois plus faibles aujourd’hui qu'il y a 25 ans, en raison notamment de la diminution des activités de certains sites comme Marcoule.

Dans l'eau potable, le tritium, radionucléide pourtant prépondérant dans les eaux du Rhône, contribue pour moins de 0,5% à la dose totale indicative (DTI) * en raison d’une toxicité plus faible que celle des autres éléments radioactifs présents. A titre de comparaison le tritium est 40 000 fois moins radiotoxique que le radium 228 naturel.


3ème constat : la radioactivité des eaux du Rhône potabilisées via le RHR est 3 fois moins importante que la Dose Totale Indicative fixée pour la santé humaine

La valeur de la dose totale indicative (DTI) mesurée pour les eaux potables produites à partir de la ressource Rhône mobilisée par le RHR est très proche de celles enregistrées pour d’autres cours d’eau du Gard et de l’Hérault, notamment sur les fleuves Orb et Hérault.

Elle est 3 fois inférieure à celle fixée par la règlementation pour respecter la santé humaine.


4ème constat : l'irrigation à partir des eaux du Rhône n'entraîne pas d'augmentation de la radioactivité des végétaux

Les études réalisées par l'IRSN pour BRL en 1995-97 ont montré que les niveaux de radioactivité des sols et des végétaux irrigués à partir du canal Philippe Lamour ne se distinguaient pas de ceux des autres terroirs et productions régionales.


5ème constat : la catastrophe de Fukushima n'a pas entrainé d'augmentation décelable de la radioactivité des eaux des rivières et fleuves français

Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, en 2011 au Japon, une surveillance spécifique des ressources superficielles destinées à la production d’eau potable a été mise en place, sur l’ensemble du territoire français, par le ministère chargé de la santé.

Dans ce cadre, des prélèvements ont été effectués dans les eaux mobilisées par le RHR, sur la prise d’eau de Réals (fleuve Orb, qui alimente les stations de potabilisation de Cazouls les Béziers et Puech de Labade ainsi que tout le réseau Orb) ainsi que sur le canal Philippe Lamour (eau du Rhône, qui alimente plusieurs stations de potabilisation du Gard et de l’Hérault et l’ensemble du réseau Rhône).

Ces divers prélèvements, comme l’ensemble de ceux réalisés sur le reste du territoire national, se sont avérés négatifs. Le Ministère a donc décidé de clore ce suivi à la fin du premier semestre 2011.


* La dose totale indicative (DTI) correspond à la dose efficace engagée résultant d'une incorporation, pendant un an, de tous les radionucléides naturels et artificiels détectés dans une distribution d'eau, à l'exclusion du radon et de ses descendants à vie courte figurant en annexe du présent arrêté. Le calcul de dose (DTI) est effectué pour des adultes sur la base d'une consommation de 730 litres d'eau par an...(Arrêté du 12 mai 2004 fixant les modalités de contrôle de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation humaine)