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Les grands enjeux de l’eau et du climat pour le Cap 2025 de BRL

Jean-François Blanchet, Directeur Général BRL GroupeComment BRL traverse-t-elle la crise ?  Pas si mal puisque la compagnie du Bas-Rhône Languedoc, classée OIV, organisme d’intérêt vital, envisage un résultat consolidé équilibré en fin d’année 2020. Avec ses 815 salariés, dont 660 sont au siège de Nîmes, et un chiffre d’affaires de 82 M€, l’entreprise poursuit sa transformation.

Celle liée à des nouvelles organisations de travail tout d’abord. « Nous ne pouvons pas encaisser des chocs à répétition, il nous faut être une entreprise apprenante. C’est notre deuxième crise sanitaire, car celle du H1N1 était déjà une crise pour nous. Et il faut nous préparer à en vivre d’autres », assure Jean-François Blanchet, le dirigeant, qui avait activé la cellule de crise avec ses règles contraignantes dès le 24 février. « J’ai sorti l’artillerie lourde avant tout le monde et j’ai dû m’en expliquer auprès des salariés, mais avec 20 % du CA à l’export, nous étions très sensibilisés aux messages de l’OMS et au miroir que nous renvoyait l’Italie… Nous avions des masques et, en anticipant, nous avons plutôt résisté. »
 
Neutralité carbone d’ici 2030

BRL a lancé sa nouvelle stratégie, Cap 2025, avec pour ligne directrice les solutions face aux grands enjeux climatiques et de gestion de l’eau de demain. « Nous devons avoir des stratégies d’adaptation. En ce qui nous concerne, nous avons posé l’objectif de la neutralité carbone pour 2030, dans dix ans, donc demain. On réduit notre consommation énergétique de 10 % sur nos stations de pompage, on agit bien sûr sur nos déplacements, par du télétravail, des réunions en visioconférence, des véhicules hybrides et électriques. Nous installons également des équipements photovoltaïques le long de nos berges. Nos actionnaires sont très sensibles à ce que nous soyons concrètement engagés. C’est la ligne fixée par Damien Alary, qui préside notre conseil d’administration », poursuit Jean-François Blanchet. BRL travaille également sur des projets d’innovation avec les universités de Montpellier, de Toulouse et de Nîmes. « Le socle des connaissances est évolutif et l’urgence climatique impose de nouveaux moyens. Nous avons lancé Prédict il y a quinze ans qui fonctionne bien avec 30 collaborateurs désormais qui travaillent sur la prévention des inondations, mais face à l’intensification des phénomènes, il convient de faire évoluer les process. Dans le Gard, nous sommes tout de même passés en une semaine de l’activation de la cellule sécheresse en préfecture à celle de l’alerte rouge ! »

L’entreprise régionale prend part à des projets à l’international, avec d’autres acteurs de l’ingénierie. C’est le cas pour le barrage de la Renaissance, sur le Nil, en Éthiopie. Mais elle œuvre aussi localement sur un projet d’irrigation de 630 hectares de vignobles dans les Costières de Nîmes. « Face à la complexité des sujets qui nous arrivent, il faut de la diversité et votre entité est meilleure si vous avez dans vos métiers et dans vos compétences, tout comme dans la nature, de la biodiversité. »

Edith Lefranc
elefranc@midilibre.com

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